L’intimité c’est cet espace privé qui peut être partagé par un autre, uniquement avec l’accord de la personne.  C’est « notre espace vital », comme beaucoup aiment le décrire. L’intimité c’est ce qui appartient à la nature profonde de chaque être humain. Le droit à l’intimité concerne autant le domicile d’une personne, sa vie sentimentale, sa vie familiale, sa pratique religieuse, son état de santé, que ses habitudes de vie.  Plus précisément, l’intimité fait souvent référence au corps humain, c’est-à-dire l’intimité physique dont le respect peut parfois être brimé par l’entourage d’une personne âgée en situation de mobilité réduite ou de perte d’autonomie. Il peut sembler difficile de respecter l’intimité d’une personne à qui on doit prodiguer des soins qui nécessitent d’exposer des parties intimes du corps et qui provoquent des sentiments de grande vulnérabilité.  Quand on est un proche aidant qui vient en aide à une personne âgée pour l’habillement et la toilette, il est primordial de poser les bons gestes et de faire preuve d’empathie et de respect.

Établir une bonne communication avec la personne âgée

Quand on est le proche aidant d’une personne en perte d’autonomie, il est important de connaître ses préférences, ses habitudes et les gestes qu’elle n’accepte pas. Pour comprendre ses réticences, il faut tenir compte de  ce que la personne peut avoir vécu : des événements difficiles, une relation de couple compliquée, des problèmes familiaux ou une éducation très puritaine sont autant de facteurs qui peuvent faire en sorte que l’aîné se sente inquiet voire effrayé à l’idée de se retrouver en situation de vulnérabilité. La douceur du toucher, le respect dans le regard, le ton de la voix par exemple peuvent être catalyseur de connivence comme de malaise.  Il est important de converser fréquemment avec la personne âgée, lui poser des questions sur ses goûts, ses préférences, ses inquiétudes. Ses réponses et ses réactions instinctives seront un bon guide pour ajuster sa prestation de soins en fonction de ses besoins.

Ne pas bouleverser le milieu de vie de l’aîné

Même si elle est en perte d’autonomie, une personne âgée qui vit encore à domicile a besoin de garder le contrôle sur le plus d’habitudes possibles et décider de l’aménagement de son environnement en est une. Lui suggérer des idées pour rendre cet environnement plus sécuritaire sans faire de grand ménage sans son consentement et surtout, en évitant de fouiller dans ses effets personnels même si elle en donne la permission est primordial. Pour les tâches plus intimes, comme l’habillement et la toilette, il faut toujours faire attention aux détails comme fermer la porte durant les soins ou détourner le regard si elle est en train d’utiliser une chaise d’aisance par exemple, et surtout lui laisser le temps d’accomplir ses activités quotidiennes sans stress.

Établir des rituels qui rassurent et poser des gestes apaisants

Établir des rituels contribue à briser la gêne et encourager le respect de la pudeur envers les personnes en perte d’autonomie. La toilette intime ou le moment du bain constituant les étapes les plus délicates pour un proche aidant ainsi que pour l’aidé.  Il existe plusieurs méthodes que l’on peut suggérer qui les mettra en confiance comme la méthode du bain avec serviettes chaudes par exemple ou bien l’utilisation de gants de toilette pré-humidifiés. Mis à part le côté pratique, ces méthodes ont un effet apaisant et relaxant sur la personne vivant une perte d’autonomie. Prodiguer les soins à la même heure chaque jour selon sa préférence devient aussi un aspect très important du rituel. L’important est de toujours s’assurer que la personne âgée se sente bien. Ce sont souvent l’attitude et les gestes du proche aidant qui font la différence surtout dans les situations plus compliquée où la personne âgée vit aussi un début de démence comme l’Alzheimer.

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